Ariane

Jean-André Delorme (1829-1905), Ariane, 1893, plâtre, 183 x 62 x 45 cm, Nemours, Château-Musée, 2016.0.103, ©RMN Grand Palais / Philippe Fuzeau

Né d’un père charpentier à Sainte-Agathe-en-Donzy en 1829, Delorme s’inscrit à l’École des Beaux-Arts de Lyon à l’âge de 14 ans sous la garantie d’un certain Monsieur Ducreux. Dès 1846, il entre dans la classe du sculpteur Hugues Fabisch (1812-1886). Cette même année, il quitte Lyon pour Paris où il se forme dans l’atelier de Jean-Marie Bonnassieux (1810-1892). Il est admis à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1851 et remporte le deuxième Prix de Rome en 1857, prélude au Grand Prix de Rome qui le récompense l’année suivante.

Cette représentation d’Ariane est le moulage d’une œuvre en plâtre présentée au Salon de 1880 où Delorme expose régulièrement ses productions et ce, depuis 1861. Ce serait un moulage sur nature ; cette technique, très en vogue au 19e siècle, privilégie l’empreinte sur le modèle vivant et surprend par la vivacité de la pose du modèle et par la liberté de « cadrage » choisi par l’artiste. Ce procédé a été largement décrié, Rodin par exemple affirmait que « [le moulage sur nature] n’est pas de l’art ». Néanmoins, nous pouvons aisément louer le réalisme de l’œuvre et l’expressivité des sentiments d’Ariane. Celle-ci souffre en effet d’avoir été abandonnée par Thésée qui lui avait pourtant promis de l’épouser en échange de son aide pour vaincre le Minotaure dans son labyrinthe.

 

Rédaction le 02.04.2020 par Julie Jousset

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