Moïse sauvé des eaux

Emma Chadwick (1855-1931), Moïse sauvé des eaux, fin du XIXe siècle, huile sur toile, 127 x 59 cm, Nemours, Château-Musée, 2013.0.50, ©RMN Grand Palais / Philippe Fuzeau

D’origine suédoise, Emma Löwstädt, entre à l’école des Beaux-arts de Stockholm de 1874 à 1880. Elève douée, ayant un sens artistique reconnu, elle gagne une bourse qui lui permet de se rendre à Paris et d’intégrer l’Académie Julian. Elle étudie dans l’atelier de Charles Cazin, où les femmes artistes pouvaient exercer leurs talents. Elle rencontre l’artiste peintre russe, Marie Bashkirtseff réputée pour ses scènes représentant la rue et ses misères. Elle s’établit dès 1880 à Grez-sur-Loing, avec son époux américain, Francis Broock Chadwick. Le couple acquière l’auberge du village et durant un certain temps ils accueillent de nombreux artistes américains, britanniques, ainsi que la colonie scandinave qui séjournaient dans le village

Ce tableau illustre un épisode de l’histoire biblique d’après l’Ancien Testament. Le Pharaon Ramsès Ier fait jeter au Nil tous les nouveau-nés mâles hébreux d’Égypte. Une femme décide alors d’abandonner son bébé dans une corbeille déposée sur le fleuve. Il est découvert par la fille de Pharaon, dont le haut rang est signifié par le diadème doré qu’elle porte. N’ayant pas d’enfant, elle décide de l’élever dans le secret comme un prince égyptien. Devenu adulte, Moïse a connaissance des souffrances de son peuple, esclave des égyptiens. Il devient le rassembleur et le libérateur du peuple juif et leur transmet les dix commandements.

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