Vases

Eugène Schopin (1831-1893), Paire de vases à décor de barbotine, entre 1872 et 1885, faïence émaillée, 75.5 x 23 cm [l’un], Nemours, Château-Musée, 2012.0.53.1-2, ©RMN Grand Palais / Philippe Fuzeau

Abandonnant sa carrière militaire, Eugène Schopin inaugure un premier atelier à Fontainebleau vers 1860 puis s’installe à Montigny-sur-Loing douze ans plus tard. En 1877, il agrandit son activité en ouvrant un nouvel atelier dans ce même village tandis qu’il transforme sa première acquisition en magasin. Sa production lui assure une certaine réussite. Il présente d’ailleurs deux vases monumentaux à l’Exposition universelle de 1878.

Schopin se distingue dans la céramique dite « impressionniste » également nommée « faïence artistique ». Cette technique est découverte en 1873 par Ernest Chaplet (1835-1909) travaillant alors à la faïencerie Laurin de Bourg-en-Bresse. La terre, décorée à la barbotine colorée, permet une liberté de touche et des dégradés de couleurs à la cuisson comme l’illustre les bouquets floraux de cette paire de vases. Ce type de décor permet aux potiers de collaborer avec des peintres. A ce titre, Schopin s’associe notamment à Edmond Van Coppenolle (1846-1914), Dominique Grenet (1821-1885) ou encore Abel Orry De Sainte-Marie (1839-1886).

Cette production enthousiasme les acquéreurs mais elle s’avère relativement éphémère dans la mesure où elle décline dans les années 1880. Schopin présente pour la dernière fois ses œuvres à l‘Exposition internationale de Paris en 1885 suite à quoi il cesse son activité et quitte Montigny-sur-Loing pour Alger. Son atelier est cédé au céramiste George Delvaux (1834-1909) en 1889. Ce-dernier forme l’artiste Émile Mousseux (1866-1941) qui collabore par la suite avec le peintre Aristide Calixte Bézard (1876-1916). Tous deux se distinguent tout particulièrement dans le village de Marlotte situé à quelques kilomètres de Montigny.

 

Rédaction le 02.04.2020 par Julie Jousset

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