Bac de lavandière et son battoir

Bac de lavandière et son battoir, bois, 28.3 x 53.2 x 39 cm, Nemours, Château-Musée, 2013.0.148.1-2, ©Nemours, Château-Musée

L’entretien du linge est facilité dès le 19e siècle par l’apparition de nouveaux produits (soude artificielle, eau de javel ou encore « bleu » de lavage – un extrait de lapis-lazuli synthétisé et commercialisé). Cette simplification va de pair avec les considérations sur la propreté du corps et du linge qui imprègnent peu à peu la conscience publique. En effet, l’hygiène ne consiste plus seulement à changer de linge mais plutôt à le nettoyer. Les lessives annuelles ou bisannuelles perdurent cependant dans les zones rurales ou au contraire dans certaines familles riches dont la garde-robe est abondamment fournie.

Les métiers liés au linge, comme celui de blanchisseuse, se développent. Les buanderies publiques, les lavoirs privés ou encore les blanchisseries artisanales ouvrent leurs portes dans les villes. Des bateaux-lavoirs permettent également aux lavandières d’effectuer leurs travaux ; parfois elles s’y évertuent directement à la rivière. Leurs tâches consistaient à faire tremper le linge, parfois à le bouillir, puis à le savonner et à le brosser pour enfin l’essorer en le battant avant de l’étendre et éventuellement de le repasser. Les laveuses souffraient non seulement de la dureté du travail et de ses conditions mais également de tuberculose généralement transmise par le linge sale qui leur était confié.

 

Rédaction le 29.04.2020 par Julie Jousset

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